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La Galerie des Origines

Un partenariat d'exposition avec la  Fondation Pierre Gianadda 

 

 La galerie des Origines de Mémoire et Objet a pour ambition de relier la mémoire de l’histoire et la création contemporaine.

 

Elle est installée à Vaison-la-Romaine, 21 grande rue, sur une voie ancienne qui reliait le centre urbain antique au rocher de la Haute-Ville qui domine l’Ouvèze, selon un axe nord-sud, parfaitement orienté. Avant de s’appeler Grande rue, cette artère s’intitulait jadis la Grande rue du pont romain, signe du lien fort qui unissait les deux rives de la rivière par un segment de voie dallée.

 

Non loin de la galerie des Origines d’aujourd’hui, se dressait en bordure de l’Ouvèze, au VIIe siècle avant notre ère, les premières formes artistiques attestées à vocation religieuse de l’antique Vaison, les stèles à forme humaine d’origine pré-celtique, dont quelques exemples sont conservés au musée de la ville. 

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Récit d'une rencontre avec Léonard Gianadda

 

 

Les origines et la transmission de la mémoire ont toujours été au cœur de mes centres d’intérêt, puis de mon métier. Interroger et déloger le passé à travers les monuments, les œuvres d’art, les objets familiers, les livres, les photographies … Cette confrontation avec des objets meurtris par le temps, témoins des destins multiples de l’homme, suscite une réflexion fondamentale sur l’être et sur la beauté que l’homme peut faire jaillir de ses mains.

C’est ainsi que tout naturellement, installé à Vaison-la-Romaine depuis 18 ans, j’ai ouvert « Mémoire et Objet » avec la volonté de promouvoir les métiers d’art, ces savoir-faire complexes à travers lesquels l’homme transforme la matière en objets beaux et rares qui se transmettent, à l’opposé des objets standardisés et si rapidement obsolètes. Plus récemment, avec la « Galerie des Origines », je souhaite faire résonner le travail et le talent des artistes inspirés par les origines, les cultures, la mémoire.

 En fondant l'association d'archéologie Belisama, je me suis également investi dans la mise en valeur des objets archéologiques trouvés à Vaison, mais dispersés dans les musées du monde afin de sauvegarder les images de cet extraordinaire héritage du passé.  Aujourd'hui, ce travail de mémoire prend place au musée archéologique de Vaison-la-Romaine, de manière permanente, dans le cadre de l'exposition 2015, "Vaison invite Martigny au musée".

J'ai aussi découvert des personnalités "extravagantes" comme Maurice Burrus, le mécène de l'Entre-deux-guerres qui ressuscita l'antique cité de Vaison-la-Romaine. Devenu son biographe, j'ai depuis 2003, grâce à la volonté et l'amitié de son petit-neveu, Jean-Paul Burrus, publié cinq ouvrages sur cet homme qui a tant apporté à la prospérité de la ville et de son Alsace natale.

Attiré par ces personnalités magnétiques du monde de l'archéologie, c’est donc tout aussi naturellement que mes pas m’ont amené un jour de 2008 à Martigny, à la Fondation Pierre Gianadda, lieu de "fondations" d'une mémoire autant familiale que collective liée aux origines de l'ancienne Octodure.

 C’est là que j’ai rencontré pour la première fois Léonard Gianadda, en vue de la préparation d’un colloque organisé par l'association Belisama à Vaison, sur le thème de l’archéologie et du mécénat. Vaison et Martigny, rapprochées par un jumelage qui témoigne de leur glorieux passé de cités romaines. Vaison et Martigny, liées par le parallèle des découvertes archéologiques, l’engagement et la volonté de deux hommes d’exception, Maurice Burrus à Vaison et Léonard Gianadda à Martigny.

 

Je me rappelle très bien de la première fois que j’ai vu Léonard Gianadda. D’où vient la magie d’une rencontre ?  De cet instant où un visage, une silhouette nous surprend, nous émeut, nous enchante ? Il se tenait droit, debout dans sa fondation et j’ai alors été frappé par la force qui irradiait de sa personne. Au fil de mes échanges successifs avec lui, j’ai découvert que cet homme au caractère fort, à la personnalité solaire et à l’intelligence inspirée était aussi un homme simple et sincère, fidèle et sensible.

 

Le colloque « Regards croisés sur le mécénat en archéologie de Maurice Burrus et de Léonard Gianadda », qui s’est tenu à Vaison en 2009, a été la première pierre d’une grande estime qui s’est depuis construite avec des projets liés à la valorisation des patrimoines de Vaison et de Martigny. Un livre, Mécènes, les Bâtisseurs du patrimoine, édité en 2011, par la Fondation Pierre Gianadda et les Editions Chaman, a permis de poursuivre ce lien et de révéler combien cette collaboration a été féconde.

 

 

Puis, en 2014, un nouveau projet de collaboration a vu le jour avec la présentation de l'exposition, "archéologie d'une passion", à la Galerie des Origines de Vaison-la-Romaine. Cette exposition évoquait les principales étapes de l'action de Léonard Gianadda en faveur de la sauvegarde et de la mise en valeur du passé antique de sa ville natale, Martigny.

 

 

C’est toujours avec la même générosité et la même fidélité en amitié que Léonard Gianadda propose et facilite des échanges et c’est pourquoi je suis infiniment heureux de pouvoir lui rendre hommage en 2015, à travers cette nouvelle exposition « Méditerranée antique » à la Galerie des Origines à Vaison-la-Romaine. 

 

Philippe Turrel

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